La ptite souris du Web

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Au rebond de Jean-Philippe Blondel

 Résumé de l'éditeur : Au rebond "Quand je suis sorti du gymnase, il faisait beau. Le soleil tapait fort. Mon cœur aussi. Des rouages s'étaient enclenchés dans mon cerveau et j'avais commencé à gamberger. Qu'est-ce qu'on est censé faire quand un camarade s'évapore ? Qu'est-ce qu'on est censé faire quand un copain coupe tout contact, du jour au lendemain ? " Forcer le destin. " C'est ma mère qui a prononcé ces mots-là, le soir même, après m'avoir cuisiné sur mon silence."

 

Mon avis : Le narrateur habite la cité. Son meilleur ami est un petit bourgeois. Ils se sont rencontrés au club de basket. Un jour, Christian ne donne plus signe de vie. Au bout de deux semaines d'inquiétudes, le narrateur "force le destin" et va chez Christian voir si tout va bien.

Je n'en dévoilerais pas plus car c'est le point de départ d'un grand changement dans la vie de tous les personnages.

En voyant la couverture, je pensais lire un roman sur le basket. Que nenni !! Le besket n'est que la toile de fond, l'élément qui relie le narrateur et Christian. Sinon comment se seraient-ils rencontrés? En fait, c'est un livre sur l'adolescence et les relations parents-enfants qui ne sont pas toujours faciles : mère célibataire pour l'un, mère que le père vient de quitter pour l'autre. On préfère toujours les parents des copains. C'est un livre sur la manière dont chacun trace sa route, pas forcément dans la même direction que les amis, même si l'on reste très proche d'eux.

 

"Je suis ma route. Ma propre route. C'est tout." (p.91)

 

Mais c'est avant tout un livre sur l'amitié profonde et vrai, sans tabou ni préjugé, comme on en construit peu dans une vie. On dit bien que l'on reconnait ses vrais amis dans les moments difficiles. c'est ce qui se passe dans ce livre. Le narrateur épaule Christian.

 

"Un ami, c'est pareil qu'un mec ou une fiancée. C'est même mieux. C'est pour ça qu'on dit une petite ami ou un petit ami - ils sont petits par rapport aux autres. Un ami, c'est plus important qu'un flirt." (p.31)

 

"Alors si tu t'inquiètes pour lui, fonce. Même si tu as peur d'être ridicule. Même si ça te paraît débile. Il ne t'en voudra jamais. Et s'il t'en veut, c'est que ce n'était pas ton ami" (p.32)

 

J'ai eu un grand plaisir à lire (en 2h !!) cette réflexion sur l'amitié sincère.

 

Blondel, Jean-Philippe. Au rebond. Actes sud junior, 2009



22/06/2012
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