La ptite souris du Web

 Mon avis : Connaissiez-vous Terezin, ce camp organisé comme une petite ville pour accueillir des juifs déportés ? Moi, je crois avoir entendu son nom, mais je ne connaissais pas du tout son histoire. Ce camp, situé en Tchécoslovaquie, regroupait un certains nombre de Juifs célèbres et était présenté comme un ghetto. Plus que cela, les Juifs y faisaient un passage avant d'être déportés vers l'Est et les camps de la mort. 

Victor Steiner est un dramaturge français connu. Il arrive dans ce camp et se fait remarquer à son arrivée par l'Hauptsturmführer Waltz, un de ses admirateurs. Quand la Croix-Rouge internationale veut visiter le camp pour voir les conditions de vie des Juifs, Waltz a l'idée de commander une pièce à Steiner afin de finir cette visite en beauté. Steiner hésite, mais finit par accepter, surtout qu'un plan d'évasion va voir le jour.

Ce roman montre une nouvelle facette de la propagande allemande. Terezin était une vitrine pour cacher les exterminations des Juifs dans d'autres pays. Le théâtre, qui est toute la vie de Steiner, va lui permettre de supporter le quotidien et d'améliorer celui de ses acteurs. L'auteur nous écrit une ode à la créativité. Peut-on écrire sur commande ? Qu'est-ce qui nous inspire ? Comment peuvent venir les idées ? Ce sont les questions auxquelles Steiner va essayer de répondre dans sa pièce.

Christophe Lambert nous parle plus d'art que d'Histoire. Celle-ci sert de décor à sa réflexion et nous permet de découvrir un lieu moins connu et représenter dans les livres d'Histoire. J'ai fait un parallèle avec Swing à Berlin que j'avais beaucoup aimé. On se laisse donc porter par l'exercice de l'écriture en appréciant le côté historique.

La pièce est présentée dans son intégralité à la fin du livre, ce qui peut donner envie à certains de la mettre en scène... et une liste de références ayant servi pour l'écriture de ce livre permettent des recherches plus poussées pour ceux qui voudraient en savoir plus.

Lambert, Christopher. Lever de rideau sur Terezin. Bayard, 2015